Dès la naissance, on t’impose un choix ; Choix crucial pour ton futur, et pourtant. Tu viens à peine d’ouvrir les yeux, et tu te retrouves maitre de ton destin. Tu as peur, tu es terrifié. Tu n’as aucune idée de la réponse à donner, alors, une panique t’envahit. Tu redoutes le fait de te tromper. Il est vrai qu’en faisant des erreurs, on apprend. Mais, pas pour ça. Non, pas du tout. Plus tard, tu seras mis au courant. Par tes parents, souvent ou par toi-même. Ce choix, capital aux yeux de tous ainsi que pour les tiens, tu n’y arrives même pas. C’est trop difficile, tellement difficile. Alors, tu ne réponds pas et tu attends. Tu grandis et tu laisses la vie en décider. Tu avais deux choix précis, et tu n’as pas réussi à répondre. Tu étais incapable d’ouvrir la bouche, de dire quelques mots. La vie ; Soit tu avais le choix d’en profiter un maximum, d’être heureux et d’être aimé de tous. Soit, tu la gâches royalement ainsi que ta propre petite personne. Tu te détruis, s’en t’en rendre compte. Octave, lui. Il a choisi les deux.

« Octave, allez dépêche. » Je ne veux pas, ramenant mes jambes vers mon torse. « Pas envie. » Owen s’approche de moi, un sourire aux lèvres. « Grand-mère nous attend. D’après papa, tu devrais avoir une surprise. » Lorsqu’on était de malheureux gamins, qu’est-ce qu’on pouvait être naïfs. Mes yeux s’écarquillent, pourtant, et je lève les bras dans sa direction. J’avais six - huit ans, et je n’avais eu cette envie de grandir. Il secoue la tête, visiblement désespéré par mon comportement, avant de me prendre contre lui. C’était toujours ainsi, intérieurement ou je ne sais, j’ai toujours été un enfant capricieux. Même jusqu’à aujourd’hui. Plongeant celle-ci dans sa nuque, je pensais. Lui et moi, nous étions inséparables. Pour rien au monde, je ne pourrai le quitter. C’était mon grand frère, mon héros. Le fait de le quitter rien qu’une seconde m’était inimaginable. « Toi aussi, tu vas avoir un cadeau ? » C’est vrai qu’on était naïfs, tellement naïfs. Il m’installe dans la voiture, prenant le soin d’attacher ma ceinture et de s’installer à mes côtés. Notre père nous lance un regard rempli de tendresse avant de démarrer la voiture et de mettre une musique douce. Dans la vie, il faut faire face à des difficultés ou des expériences que l’on connait - toujours - pas. Lorsqu’on sera plus qu’un vieillard malade, presque mourant, on pourra dire qu’on a vécu des choses plus ou moins heureuses. Des choses dont on sera fier ou non.

On ne s’attendait pas à ce que la musique tourne toujours. J’avais énormément de mal à la cerner, c’était si difficile. J’ai l’impression d’avoir oublié tous mes sens que ce soit la vue ou l’ouïe. Je ne ressens que de la douleur, s’il vous plait, aidez-moi. La voiture a été pulvérisée, l’impact a été impressionnant, arrachant les portières. Une roue a volé jusqu’aux sapins d’à côté. De légères flammes lèchent le sol. Symphonie de grincements, chœur d’éclatements, claquements de métal. Notre musique douce se perd dans un désespoir, dans une horreur indescriptible. Structure métallique dépourvue de sièges, dépourvue de passagers. Je n’entends plus rien, mis à part un calme retrouvé avec comme compagnie, de légères résonnances ressemblant à notre bien-être musical. Est-ce que je suis mort ? Est-ce qu’il s’agit d’un cauchemar ?

☺

Merde. Tu ouvres les yeux, tu te retrouves dans une chambre autre que la tienne. Tu cherches tes affaires du regard, tu ne vois rien. Tu jures, intérieurement. Cela ne s’arrête pas, cela ne cessera jamais. Tu ne peux pas, encore une fois. Tu as trop mal. Beaucoup trop, surtout lorsque tu sais que tu es seul. Octave, il a perdu son frère. Et, il a perdu son père. Tu souhaites crier. Fort, très fort. Rien ne sort. Tu es prisonnier, prisonnier d’un mal-être qui te hantera longtemps. Tu fermes les yeux, sachant que tout cela est terminé. Le bonheur enfin goûté, la vie te réserve une autre surprise ; Une surprise que tu ne tarderas à découvrir.

On me donne un coup sur l’épaule, mes yeux restent fermés. Contre mon gré, je gémis. À mon plus grand étonnement, une voix douce vint se glisser au creux de mon oreille. Et, c’est ainsi que je me rendis compte que je détestais cela. J’ouvre les yeux, laissant la fille faire son monologue ridicule, inutile. Je ne veux pas répondre, je ne veux pas poser mes yeux sur elle ; Je sais que dans la dizaine de minutes qui va suivre, je vais lui demander de partir. Sa main finit par descendre le long de mes côtes, je fronce les sourcils, me retournant alors vers elle, paraissant dur. Je lui prends la main avant qu’elle ne s’aventure trop loin, la tenant fermement. « C’était juste pour une nuit. » Je plonge mon regard dans le sien. Je ne suis qu’un salaud. « Dégage. »

Elles sont toutes parties, je les vois partir une par une. Non pas par envie, mais juste pour satisfaire mon plaisir. Une de celles-ci, voudrait rester, je secoue la tête lui montrant mon désaccord. Elle enfile sa paire de chaussures, finissant par s’en aller. La vie n’est pas un fleuve tranquille, on se doit de faire des choix, d’être qui on est ; Personne indescriptible que je suis, posons la question à ces demoiselles sortant de ma petite pièce vide.

Les gens peuvent changer après une perte, un changement brutal. Octave en est la preuve. Tu as passé une enfance merveilleuse, en compagnie de ton frère, tu vivais en pleine harmonie. Tu nageais en plein bonheur. Mais bim, quelque chose attaque et tout s’écroule. Triste histoire, en effet. Tu ne te contrôles plus, tu perds tes moyens, tu voudrais redevenir la personne que tu étais - avant -. Mais, chose impossible. Entre le sexe, l’hypocrisie, la drogue, tu es. La liste est longue, et c’est à toi de profiter de cette vie. Cette vie qui t’est destiné. Cela, à jamais.

MATTEUS.
Satisfait de ton premier message, bravo.
Limite, j'en voudrais encore, encore et encore.

Quinn, on a peur ?
J'aurai le temps de te connaitre, de te découvrir.
*sort* Merci, à part ça!

Matteus, tu me réserves un lien tout chaud, tout beau.
Love.

Matteus, matteus, matteus. Ne pense pas aux autres, sois égoïste. Je t'en prie. Fais-en un dernier, pour moi. Ou ... Par MP ?
Of course! depuis le tout début, sois-en sûr !

QUINN. Prouve-le moi, dans ce cas, jolie princesse. Un jour, tu verras, tu diras le contraire.
Si tu savais ce qu'il m'a dit ... Ta réputation en a pris un coup. Je connais chaque membre. Et moi, je suis le parfait inconnu. N'est-ce donc pas génial ?

Mmmh, le biquet n'est pas patient. Fais attention.
Je n'oublierai pas. *O* Enfin, j'espère !

Matteus, j'attends ça depuis le tout début.
Moi aussi, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.

C'est moi LE ROI, ici.
Oui, il a dit ça. *ou pas.*

PARDON ?! Tu oses nous traiter de mytho alors que t'en es une pure et ma préférée ?