Parlons beaucoup, parlons bien. Je naquis donc un matin de mars 1985 à Milwaukee, le 4 mars précisément pour le plus grand bonheur de mes parents. Bah oui vous avez vu qui je suis, qui ne rêverait pas de m’avoir comme fille ? Mon père était à la tête d’une grande firme multinationale et ma mère mannequin, enfin retraitée, elle avait 35 ans. Elle s’était reconvertie en secrétaire de mon cher père.

Bref, cela faisait plus d’un an qu’ils essayaient d’avoir un enfant, alors imaginez leur joie le jour de ma naissance !! Enfin bon je ne vais pas pouvoir vous parler longuement de ma période bébé pour la simple et bonne raison que je ne m’en souviens pas, mise à part le fait que d’après les photos j’étais déjà très mignonne.

J’entrai ensuite à l’école à trois ans comme tout le monde et me fit rapidement des amis. Déjà petite je fouinais partout, j’aimais tout savoir et savait déjà bien comment arriver à mes fins. Je savais me faire des amis, j’étais aussi une vraie peste, j’avais déjà remarqué qui il fallait mieux avoir comme ami ou non et en jouait beaucoup. Je savais être adorable, souriante, attentive… une petite fille modèle en fait. Les instituteurs m’appréciaient également énormément et les parents des autres enfants aussi. Certains disaient même « Tu crois que Caroline se permettrait de faire ça ? » ou des choses du genre. J’étais invitée à tous les anniversaires.

Pour ce qui est de la vie familiale eh bien, mon père était souvent absent, voyages d’affaire. Ma mère partait de temps en temps avec lui, trop souvent pour moi mais bon, j’avais ma super nourrice qui était là pour moi et qui était ma mère de cœur. Ne croyez donc pas que mon enfance a été une enfance totalement heureuse, j’ai manqué d’amour et c’est pour ça que je m’amusais et m’amuse toujours autant à fouiner dans la vie des gens. Une autre chose à savoir, à ma connaissance je suis fille unique.

A l’entrée du collège je me suis forgée mon caractère, un caractère bien trempé. J’en voulais à mes parents mais savait les brosser dans le sens du poil. Niveau scolaire j’étais une des meilleures. Dès la quatrième je sus que je voulais devenir journaliste et tenait déjà le journal du collège. Tout le monde admirait mon travail même si mes méthodes n’étaient pas toujours appréciées. A côté de ça je sortais pas mal, n’aimant pas rester seule chez moi. Je n’ai en revanche jamais fait de caprices à mes parents pour qu’ils passent plus de temps avec moi, ça m’énervait tellement que je préférais ne pas les voir.

Là encore j’avais pas mal d’amis, je ne faisais pas partie des « populaires » qui elles étaient plus craintes qu’autre chose et au lycée c’était pareil. J’avais ma bande d’amis et ça me suffisait. J’étais toujours à l’affût des potins. J’ai eu la chance de pouvoir écrire mon premier article à seize ans dans un journal national.

Mais, le journalisme ne fait pas tout non… Côté familial, mes relations avec mes parents en restaient à des coups de téléphone deux à trois fois par semaine. Quant à ma nourrice elle ne travaillait plus pour nous dès mes 14 ans où je du me débrouiller seule. Je devins donc très vite autonome et responsable. Pour ce qui est de ma nourrice, cela fait maintenant onze ans que je n’ai plus de contact avec elle. A présent je me considère orpheline, j’ai mis du temps à me faire à l’idée pourtant mes parents n’ont rien de parents pour moi.

Pour ce qui est de mon côté fêtard, c’est au lycée que je l’ai développé, organisant souvent des soirées, sortant très souvent également. J’ai toujours aimé ça et ça n’a pas changé depuis bien au contraire. La fête c’est un peu ma drogue, quand je suis en soirée, j’oublie tout mes petits problèmes et ça va tout de suite mieux !

Côté cœur, je connu mon premier amour à seize ans, un amour qui dura deux ans et se termina dans les larmes, enfin, pas pour moi… Pendant une soirée trop arrosée j’avais couché avec un autre. Notre couple battait déjà de l’aile mais j’étais bien avec lui et n’avait pas trouvé de raison de le quitter. Cette soirée fêtait d’ailleurs notre obtention du BAC. Je l’avais obtenu avec mention, ne me demandez pas comment j’avais fait, je pense que j’ai toujours eu de grandes facilités.

L’année suivante j’entrai donc à l’université pour faire mes études de journalisme avant de travailler auprès du journal que j’avais toujours prisé, le bonheur, oui j’étais heureuse. C’est d’ailleurs à la FAC que j’ai travaillé le plus, étant vraiment motivée par ce que je faisais contrairement aux années précédentes. Pour ce qui est du poste obtenu au journal, il faut que je vous avoue quelque chose… le fils du rédacteur en chef était mon petit ami de l’époque, ça aide. Par la suite, bien que nous ayons rompu, mon travail de qualité m’a valu de rester dans ce journal.

Et maintenant vous allez savoir comment j’en suis arrivée à ce trou pommé qui n’est autre que Johnson Creek non ? Et bien j’ai en fait été chargée d’écrire un article sur les petites villes du Wisconsin et les traditions de la région. Je suis donc ici depuis un mois maintenant et ai déjà réussi à me faire connaitre, en bien ou en mal, certes mais on sait qui je suis. En ce moment j’aime faire déplacer Andy-Swann Gordon pour tout et rien, un charmant gendarme qui ne s’est toujours pas énervé de bouger pour tout et n’importe quoi. Affaire à suivre…

Pour finir, je commence à me plaire dans cette ville et je ne peux pas vous dire si, une fois mon article fini je retournerai à Milwaukee ou resterait ici. Certes j’ai des amis là bas, mais j’ai aussi mes mauvais souvenirs d’enfance et puis, Johnson Creek c’est plutôt sympas… maintenant, reste à voir si je me fais des amis ou non…