ll faisait Nuit. Une nuit noire, couleur encre. Les étoiles étaient là, par milliers. Elles souriaient, heureuses. Au loin, on pouvait appercevoir les lumières de la ville briller de milles feux, de toutes les couleurs, rouge, vert, beu, orange... Pourtant, le silence était complet. Personne ne faisait de bruit, aucun bruissement de feuilles, aucun bruit de pas venu de l'interieur. Une petite fille était assise sur une marche d'escalier. Un lampadaire l'éclairait, avec une lumière aveuglante, mais elle semblait ne pas s'en appercevoir. Elle était belle. Des longs cheveux blongs couraient sur ses épaules. Elle avait des yeux globuleux magnifiques, des joues bien roses, des dents droites, blanches et brillantes. Elle devait avoir une quizaines d'années. Vétue d'une robe simple, elle ne portait pas de chaussures, et avait dans ses bras un animal qui devait être un lapin. Il était blanc, avait de grands yeux rouges, et semblait parfaitement à l'aise dans les bras de sa maîtresse, qui elle, ne semblait pas heureuse du tout. On voyait sur son visage parfait des traces de larmes salées qui avaient coulées sur sa joue. Son regard était vide, désépérant. Elle regardait droit devant elle, semblait voir quelque chose que les autres ne voyait pas, une forme invisible.

- « Delilah ! »

C'est cette voix qui brisa le silence. Une voix sobre, dure comme de l'acier. L'adolescente ne réagit pas. Cela devait être son prénom. Il n'y avait personne d'autre dans la petite ruelle. Une porte s'ouvrit, laissant appercevoir l'interieur d'une grande maison, bien meublée, propre comme il faut, des portraits partout, des photographies d'une famille, deux filles qui se ressemblaient beaucoup, et un homme et une femme qui paraissaient s'aimer tendrement. En dessous de la photo, sur une plaque d'or, étaient gravées les lettres « COHEN ».

- « DELILAH ! »

Cette fois, la voix était devenue bien plus dure. Elle avait prononcé ces paroles comme on donne un ordre à quelqu'un, sans aucune douceur, avec force et violence. Cette fois encore, Delilah, car c'était bien son nom, ne réagissait pas. Comme pour donner une réponse à ses paroles, elle serra son animal dans les bras, comme un enfant de sept ans serra une peluche. Ce lapin, c'était son père qui lui avait offert pour ses quinze ans. Elle avait toujours voulu un animal de compagnie, mais elle n'aimait pas les chiens, et ni les chats. Il n'avait pas de nom, alors elle l'appelait « Lapin. » Il était très gentil avec elle, et ne mordait jamais. Delilah adorait le caresser, il avait une fourrure telement douce, soyeuse. Elle le prenait dans ses bras quand elle était triste, chose qui se multipliait en ce moment. Son père était mort. Pas plus tard que hier. Militaire, il avait affaire à une mission, qu'il qualifiait « Périlleuse », en Irak. Décédé d'une balle dans la poitrine. C'était ce tragique évennement qui a tout boulverssé. Se mère pleurait en cachette. Devant ses filles, elle disait qu'il fallait surmonter cette étape. Mais elle-même n'y arrivait pas. Elle se retire de plus en plus, devient l'ombre d'elle même, s'occupe de moins de moins de ses filles, Delilah, la plus gandre agée de quatorze ans et demi, et Meredith, dix ans. Les deux soeurs s'aimaient plus que tout, elles partagaient tout ce qu'elles avaient en commun.
Finalement, elle se leva contre son gré, le lapin blanc toujours dans ses bras, les larmes qui recommencent à couler. La mère lui lanca un regard assassin. La porte se referma derrières elles, avec un claquement sourd. La nuit fût toujours aussi silencieuse. Sans aucun bruit, tranquille.

5 ans plus tard

Une assiètte se brisa en mille morceaux, dans un bruit assourdissant. Puis une autre. Une troisième. Une quatrième. Dans une pièce qui ressemblait fort à une salle à manger, deux jeunes filles étaient debout. Meredith, agée de quinze ans, et Delilah, agée de dix sept ans. Les traits du visage de la plus agée étaient déformés par la colère et la haine. Les assiettes (Si on pouvait encore appeller ça des assiettes) étaient épparpillées sur le sol, en milles morceaux. Les verres, heuresement étaient encore à leurs place. Moins de chance pour le vase.

- « Calme toi, Delilah ! Calme toi, Merde ! »

Odre qui avait fusé de la bouche de Meredith quand elle avait poussé la porte de la salle à manger. Effectivement, Delilah se calma. Elle s'assit molement sur une chaise et ferma les yeux, en se reppellant l'enfer qu'elle avait vécu ces derniers jours.
Déja, Lundi. Son copain l'avait plaqué, elle savait pas pourquoi. Il voulait pas d'explications. Selon lui, elle avait « trop changé, et c'est tout. » Ben voyons. Contrairement à sa soeur, Delilah avait beaucoup d'amis, et elle collectionnait donc les relations amoureuses, même si elles ne durent pas longtemps. Pourtant, avec Jordan, elle l'avait bien sentit, elle avait vraiment sentit quelque chose chez lui que les autres n'ont pas. Après trois ans de vie de couple, il casse, parce que soit disant, elle aurait changé.
Mercredi, elle fait un accident de voiture. Sans dommage pour elle, quelques égratinures seulement. Mais pour sa voiture, c'est une autre affaire. Toutes les vitres sont pétées, les portes défoncées, le coffre a été éjecté avec la force du choc, emportant les deux sièges arrières avec. une Mercedes toute neuve, rien que ça. Ce n'est pas fini. Selon les policiers, c'est elle qui était en faute, et pas l'autre voiture. Ils lui passé l'alcoo-test, eh bien sûr, c'était positif. Résultat ? Le permis a était retiré.
Jeudi, Elle se casse un bras à l'Université. Comment ? Tombée dans l'escalier. Delilah était en retard en cours comme d'habitude, mais maladroite comme elle est, manque trois marches. Pour enfoncer le clou, les élèves qui allaient en cours se sont regroupés en demi cercle autour d'elle et la regardait bêtement. Il y a pas une seule personne intelligente pour l'aider à ce relever, jusqu'a ce que la principale vienne à son aide.
Mais ce n'est rien à coté de ce qu'elle va vivre Le lundi suivant. dût à une overdose, sa mère est morte, le soir aux alentours de minuit à l'hopital de la ville. Ces dernière années, plus personne ne la reconnaissait. Elle est morte de chagrin, ne pouvant vivre sans son mari défun. Elle ne mangeait plus, ne buvait plus, restait chaque jour dans son fauteuil à marmoner des phrases inaudibles qui n'avaient pas de sens. Elle est désormais heureuse, elle ne souffre plus. Sans qu'elle sache pourquoi, elle s'était mis dans un accès de colère, portant la faute aux médecins qui l'avaient soignés sa pauvre mère. Quand Meredith lui avait annoncé la triste nouvelle, Delilah l'avait accepté sans broncher, sans aucune tristesse. Mais cette nuit, elle y avait réfléchi. Et elle était en colère, très en colère, elle ne sait pas pourquoi. Il fallait qu'elle se défoule un peu. C'est ce qu'elle a fait.
Elle ouvrit enfin les yeux. Sa soeur était toujours là, un regard inquiet dans ses beaux yeux.

- « C'est bon ? Ca va, mieux maintenant ? »

Sa voix mielleuse lui rappellait sa tendre enfance, quand leur mère et leur père s'occupaient d'elles. Cette pensée la remis d'humeur joviale, comme elle l'est d'habitude.

- « Ca fait un bien fou. »

Dit Delilah d'un ton ironique. Elles éclatères de rire, la joie à nouveau retrouvée. A partir de ce jour, elles étaient encore plus raprochées qu'elle ne l'étaient d'habitude.

10 ans plus tard

« JOYEUX ANNIVERSSAAAAIRE ! »

Cette phrase retentit dans le petit parc, les voix à l'unisson. Autour d'un grand feu, dune dizaines de personnes ou plus chantaient, dansaient et riaient tous ensembles. Delilah a vingt sept ans. Aujourd'hui, c'est son anniverssaire. Le plus beau jour de sa vie, ou presque. Elle n'a jamais été aussi heureuse. Tout le monde était là; Meredith, Daniel, Jordan, Simon, Yann, Kevin ... Ils lui ont tous fait la surprise, la fête était réussie. tout avait été méticulleusement préparé pour elle, à la demande de sa soeur, évidemment. Son Cadeau ? Une Moto neuve, blanche et bleue. Un magnifique engin dont Delilah ne pensait pas un jour posséder. Ses amis se sont tous cotisés pour elle, Meredith a cassé sa tirelire.
La jeune adulte était assise sur un tronc d'arbre, assez loin du feu. Elle contemplait sa magnifique moto. Une main posée sur son épaule la tira de sa rêverie. C'était sa soeur.

- « Alors, ton nouveau cadeau, ca te plait ? »

Delilah la regarda dans ses beaux yeux globuleux, puis regarda le magnifique engin en laissant échapper un soupir de bonheur, réponse à la question de sa soeur. Elle pensa soudain à une chose. Une chose évidente. Pourquoi n'y avait elle pas pensé plus tôt ? Delilah se leva d'un coup sec. On aurait dit qu'elle s'était fait piquer par une mouche. Avant que sa soeur ne lui pose une question, elle dit, tac au tac, ce qu'elle voulait faire depuis le début de cette fête.

- « Ca te dit, un petit tour dans la ville ? »

La réponse était évidente, bien sur. Meredith n'eu pas besoin de prononcer un mot, elle se placa à l'arrière et sa soeur prennait possession de son nouveau véhicule. Un bruit de moteur, sourd, de la fumée, et les deux soeurs étaient déja parties, leurs cheveux blonds fouettant l'air, accompagné des éclats de rire de leurs camarades.






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