Mes yeux se perdent sur ces différentes pages. Elles me paraissent interminables. Je tombe sur la première lettre, une pure évidence. Mon doigt se promène sur le papier, il s’arrête sur un mot ; Un mot que je connais si bien. Penchant la tête sur le côté, j’arrive à prendre le temps de lire la définition de celui-ci. « Addiction, nom féminin ; L'addiction désigne l'asservissement d'un sujet à une substance ou une activité dont il a contracté l'habitude par un usage plus ou moins répété. La toxicomanie désigne l'usage habituel et excessif, nuisible pour l'individu ou pour la société, de substances toxiques, ce qui engendre un état de dépendance psychique et/ou physique. » Ma voix cesse d’en dire trop, je suis surpris qu’il y est un exemple. Et pourtant, cet exemple me concerne. Un peu, voire beaucoup. Chaque lettre m’est propre, pour ainsi dire. Je lève les yeux, les perdant, à nouveau. Je m’appelle Gabriel Louis Eytel. Mais, on m’appelle Gabriel ou Gaby. J’ai vingt ans, et je suis toxicomane.

Les dures lois, c'est ça. Je le fixe. Mes sourcils se froncent, c’est le petit nouveau. Comment s’appelle t-il ? Je jette un bref regard à mon ami, il hoche la tête. Peu m’importe, peu nous importe. A première vue, nous savons qu’il n’était l’un des nôtres. Adossé contre un mur, mes idées se rencontrent, elles fusent jusqu’à me donner un mal de tête. Il allait comprendre les dures lois du pensionnat, il allait comprendre qu’il fallait devenir comme nous. Ou du moins, à quelques points près. Je n’étais pas encore prêt à lui faire subir de quelconques punitions, mais il restait le premier de ma liste. Le tout premier. Je monte les escaliers, je suis suivi par Tobey et Swann. Mes meilleurs amis. C’est avec eux que je goûte au plaisir de la drogue, c’est grâce à eux que nous sommes autant soudés. On arrive à notre chambre ; Nous partageons la même, depuis notre arrivée au pensionnat. Swann s’approche de notre armoire ; Mon regard se pose sur les différents sacs en plastique. Nos raisons de vivre, notre tout. Et, c’était reparti. Jeu incessant, jeu excitant.

Cela faisait plusieurs semaines que le jeune brun était arrivé dans l’école ; Je ne lui ai jamais parlé jusqu’à ce jour. Nous étions installés à notre table, le diner enfin servi. Durant le repas, je n’avais fait que le regarder ; Ce garçon m’obsédait. Il m’intriguait autant que je le haïssais. Je détestais son regard, ses moindres faits et gestes. Baissant les yeux, j’ai fini mon assiette. La sonnerie retentit, nous pouvions partir. Le nouveau se lève, je le suis, accompagné de mes deux camarades. L’air inquiétant, je le pousse dans les toilettes. Le menaçant, il avait l’air terrorisé. Swann et Tobey font un monologue inutile ; Lui comme moi, nos regards se croisent. Ils sont chargés de méchanceté, d’ironie malsaine. Je n’accepte pas cette réaction, je n’accepte pas cette situation. Je voulais lui montrer la mienne, la notre. Tobey me la donne et je plante la seringue dans le bras du brun. Il crie, je souris. Bienvenue dans mon monde, petit.

L’heure mémorable, bonjour papa. Il me fixe, restant silencieux et froid. Je détourne le regard, je ne sais que faire. Et vint le moment des explications, je déglutis. J’ai toujours été respectueux envers cette personne, il a tout fait pour moi. Depuis que je suis petit, il a fait son possible pour me rendre la tâche plus facile, pour me rendre heureux. Je sais que lorsque j’enfreins des règles, je suis susceptible de rencontrer sa colère, ce regard noir qui pourrait nous hanter toute une vie. Je baisse les yeux, sachant que c’était à mon tour de prendre la parole. Et pourtant, ma fierté arrive à prendre le dessus. Aucun son ne s’échappe de ma bouche, aucun. J’entends un soupir, un soupir qui en dit long. Puis, je sens cette gifle sur ma joue. J’ai l’impression de goûter au plaisir de l’incendie ; Je le regarde, les yeux humides. Il m’avoue que je lui faisais honte et que je vais devoir partir du pensionnat. Pourquoi n’ai-je donc pas su que le nouveau allait le faire ? Cet incendie ressenti sur ma peau s’est réellement passé dans l’établissement. Et ce, par ma faute. Je n’ai que quelques jours pour préparer mes affaires, je n’ai que quelques jours pour saluer un bonheur que j’ai tant aimé ; Tobey et Swann.

Vous étiez déjà partis, et ce, sans me dire au revoir. Je les cherche du regard, un sourire faux sur les lèvres. Le temps était venu de les quitter. Je ne voulais les abandonner, cela m’était impossible. J’avais besoin de les voir. Une dernière fois. Ils étaient dans notre chambre, je le savais. Mes pieds accélèrent vivement le pas, je traverse un très long couloir. Il m’a paru tellement interminable que j’en garde un très mauvais souvenir. Avant d’entrer dans nos chambres, il fallait passer par petit salon. J‘arrive aux lits, personne. Après réflexion, rien n’avait changé ; Les garçons n’étaient juste pas présents. Je me dirige vers la sortie, mon regard se porte sur une porte fermée. Plissant des yeux, il s’agissait de la salle de bain. Je fais quelques pas, posant ma main sur la poignée. J’ouvre celle-ci, et je salue la mort ; Les hommes que je connais si bien sont assis, adossés contre le mur. Tobey et Swann. La tête basse, ils paraissent plus squelettiques qu’il ne le sont déjà. Et, je remarque cela ; Ce qui m’est vital, à l’heure d’aujourd’hui. Ce qui fait mon tout. La seringue encore plantée dans leur bras, elle a annoncé la fin d’une belle histoire, de deux meilleurs amis, de deux êtres inséparables à ma propre personne, et le début d’une énorme chute.

Bienvenue au pays des cauchemars, Gaby. Laissant derrière moi une dure expérience, je ne demandais qu’à repartir de zéro. Et pourtant, cela m’était difficile ; Le souvenir de Tobey et Swann reste encré en moi ; Ils me hantent jusqu’à m’en ronger les os. Il n’y avait pas qu’eux, il y avait cet inconnu, surnommé le nouveau. M’étant renseigné, son prénom était Samuel. Je n’ai jamais eu de nouvelles de cette personne, et j’en ai guère l’envie. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, elle est bien pire. La mienne n’est plus un cadeau, et pourtant, elle l’a été. À l’heure d’aujourd’hui, mon père ne me considère plus comme son fils. Pourquoi ? Il n’a jamais accepté le fait que je me drogue. Jamais. Et, ce que je faisais aux autres. Triste histoire.

J’ai fait mes valises. Je suis assez grand pour me débrouiller seul, je pars pour Johnson Creek. Une petite ville, apparemment. Je sais qu’en m’installant là-bas, je peux être tranquille. Je le sais ; je vais me montrer sous un autre visage, je vais cacher mon passé. Personne ne découvrira qui je suis réellement.

Et, je l’avoue haut et fort ; Gabriel Louis Eytel Embrey ne vit que pour l’héroïne. Il a perdu ses deux meilleurs amis, et sait qu’il les rejoindra très vite.

Bonjour à toi, ma petite sauterelle. Ou bonsoir, ouais c'est mieux. "Oh non, ne pleure pas." ? Maaais non, je ne pleurerai pas, promis. Tu ne te doutais pas que j'allais venir poster, hein, hein ? Avoue. Mais comme je suis une gentille fille et non un vieux méchant loup ( avec quoi tu as failli me confondre. ), je suis bien sûr venue te souhaiter la BIENVENUE. Ou non, plutôt la re-bienvenue. Tu prends que des bombes en avatar, toi, hein ? Pf, après tu t'étonnes que je tombe amoureuse de toi. Mais là j'essayerai de me contrôler, je ne dois pas tromper Octave avec ton autre toi, déjà que je le trompe presque avec Matteus. Non, c'est une joke, panique pas, pas besoin d'aller le raconter à Octo. Ton pseudo est juste trop parfait au fait, mais tu le sais déjà puisque je te l'ai déjà fait savoir ( mais je te le redis une deuxième fois parce que tu le vaux bien. ) HAAA, et la phrase de ton profil : SAEZ ! Rien que pour ça je devrais t'épouser ( mais je ne le ferai pas... à moins que... ) Fiou, qu'est-ce que je peux avoir une grande bouche moi. Mais j'ai déjà tellement de choses à dire sur toi, de toi, pour toi... J'espère que tu t'amuseras deux fois plus ici, avec nous, surtout avec moi. Oui, AVEC MOI tu ne risques pas de t'ennuyer ( modeste ? NOOOOON ! ) et réserve-moi un lien qui déchire toute sa grand-mère, sinon j'te bute.

Meeeuh, c'est mignon. Moi qui m'attendait à un "Merci.", finalement j'ai eu le droit à un paragraphe aussi. Je pense l'avoir mérité, c'est vrai. Si tu veux je t'écris des milliers de paragraphe juste pour savoir que tu souris en les lisant, j'OSERAI te faire sourire jusqu'à la fin de ta vie s'il le faut (a) C'est toi qui est formidable. Tu es formidable avec moi, je suis formidable avec toi, ça marche dans les deux sens. Non, ce n'était qu'un mauvais rêveuuh... ♪♫ Ne t'excuse pas, c'est agréable pour ma vue. Bien sûr que tu as de bons goûts, les meilleurs même. Hum, je vais y réfléchir. Je n'aimerai pas faire de mal à Octave, tu sais je l'aime beaucoup. Et Matteus... également... Mais ne t'en fais pas, on trouvera un compromis.
Oh, et.. Je t'en prie :) ( Pour ne pas flooder *out* )

GABY a écrit:

Il a perdu ses deux meilleurs amis, et sait qu’il les rejoindra très vite.