NOM ϟ Baldwin. PRÉNOMS ϟ Jackson, Dwayne. ÂGE ϟ vingt-trois printemps. DATE & LIEU DE NAISSANCE ϟ Novembre, le vingt-deux. A Johnson Creek. SURNOM(S) ϟ Jake, JD. PROFESSION ϟ Agent de sécurité. STATUT SOCIAL ϟ Célibataire. AVATAR ϟ Paul Wesley.

Serein ϟ Réservé ϟ Spontané ϟ Silencieux ϟ Magnanime ϟ Jaloux ϟ Blagueur ϟ Crédule ϟ Réfléchi ϟ Entêté ϟ Tenace ϟ Mauvais perdant ϟ Raisonnable ϟ Solitaire ϟ Affectueux ϟ Méfiant ϟ Prévenant ϟ Hermétique ϟ Protecteur ϟ Orgueilleux.

Il est croyant, suffisamment pour aller à la messe, pas assez pour s'interdire tout pêché. ϟ Il lui arrive de parler "comme dans un livre". ϟ Il ne croit pas au destin, mais bien aux actes et aux choix. ϟ Il n'est jamais rassuré lorsqu'il grimpe sur un cheval. ϟ Il renie de toute son âme l'école ϟ Il a longtemps pratiqué divers arts martiaux ϟ Il est très expressif, on devine ce qu'il pense au moindre coup d'oeil ϟ Il ne peut s'empêcher de dévisager les gens qui l'intriguent ϟ Il ne sait pas se servir de son téléphone, tenter de le joindre est devenue une mission périlleuse ϟ Lorsqu'il est concentré, il tire la langue ϟ Il regarde immédiatement ses chaussures lorsqu'il est gêné ϟ De bonne humeur, c'est une véritable machine à connerie ϟ Il a souvent un sourire en coin, ce qui est totalement involontaire ϟ Il aime sa petite vie à Johnson Creek ϟ Malgré qu'il soit souvent seul, il est très vite malheureux s'il ne voit pas fréquemment ses proches ϟ Il ne s'est jamais battu ϟ Depuis sa rencontre avec Quinn, il rayonne comme un petit soleil.

Oh, bien sur qu’il me serait possible de vous conter la petite enfance de Jackson. Rien ne me serait plus aisé, et rien ne vous serait plus ennuyeux. Croyez moi, Jackson n’a pas eut une vie mouvementée, marquée par le drame ou par la gloire. C’est quelqu’un qui a ses histoires, un peu comme tout le monde. Ses secrets, comme tout à chacun. Je ne m’attends pas vraiment à ce que vous soyez captivés par les lignes qui vont suivre, mais on ne choisit pas son passé. Il était un enfant comme les autres, cadet d’une sœur avec qui il a toujours entretenue des relations nuancées et mystérieuses. Il avait un chien, Eliott, qu’il adorait plus que tout. Son décès avait longtemps été l’épisode le plus triste de sa vie paisible. Ses parents étaient croyants, très croyants. Sans pour autant tomber dans le fanatisme. Le minimum étant pour eux étant la présence à la messe hebdomadaire. Ils ont toujours élevés leurs enfants avec amour et conviction. Une éducation bien rangée qui ne suffit parfois pas hélas. Niveau scolaire, jusqu’au lycée, il a toujours été un élève de niveau correct. Dans le ventre mou de la classe, il n’était pas une tête de série, moins encore un membre du peloton de queue. Et pourtant, pourtant. Arrêtons-nous ici pour le déballage des sobriétés et des généralités. Passons aux faits qui ont rythmés sa juvénile existence.

« On a quoi après ? »
« Maths, 2 heures de rang. »

Elle soupira, il s’en amusa. Il était âgé de 17 ans, l’élève moyen d’une terminale d’économie. Il ne savait pas trop quoi faire de sa vie. Rien ne l’inspirait il fallait dire. L’école était une corvée qu’il supportait davantage de ne pas entrer en conflit avec ses parents que par choix personnel. Lui rêvait de débuter sa vie, de ne pas tergiverser sur les bancs scolaires. Mais il devait bien avouer que cette année, l’école se supportait mieux. Une fille, oui. Comme tout jeune homme de son âge. Ce n’était pas la première qui avait sut retenir son regard. Pas la première qu’il rêvait d’embrasser. C’était davantage celle qu’il désirait avec le plus d’insistance. Celle qu’il n’embrassera jamais, d’ailleurs.
Ils étaient dans le couloir devant la salle, attendant ce professeur éternellement en retard. Il ne s’en plaignait pas, personne ne s’en plaignait. Sauf Mathilde, cette fille perpétuellement seule qui portait ses bouquins à la main au lieu d’investir dans un sac. Il était dit que ses parents n’avaient que peu de moyen. Jackson ne s’amusait pas de son malheur comme beaucoup d’autre. Il aurait même été tenté de la soutenir, s’il n’était pas bloqué par cette foutue timidité.
Elle, Joey, était adossée contre le mur, une mine boudeuse. Elle était tellement craquante. Avec cette fille, il se sentait bien. Elle était drôle, charmante. Elle ne passait pas son temps à boire ou à s’envoyer en l’air. Elle était certes bavarde et exubérante par moment, mais elle avait sut faire sortir Jackson de sa réserve habituellement inviolable. Il faisait facilement 30 degrés, mais Joey ne quittait jamais ses manches longues. Un détail qui intriguait relativement Jackson, mais lorsqu’elle lui avait répondu que le soleil était trop fort pour sa peau, il l’a cru naïvement. Jusqu’à ce jour.

« Jackson ? Ne rêves-tu jamais de quitter cette ville, de t’envoler, là où personne ne puisse te connaitre ? »
« Jo’ ? Non, tout est bien ici. Il y a mes parents, ma sœur et il y a toi. Tu es ma seule amie. J’étais seul avant. »

Elle lui lança un regard attendrissant, puis lui attrapa la main avec une délicatesse qui le fit frissonner. Ils étaient allongés dans l’herbe, le crépuscule d’été tombant. La chaleur approchait, annonçant la fin des cours. Tout était idyllique, pour se baiser qui s’approchait. Jackson se mit sur le côté. Mais maladroit, sa main s’appuya à peine sur l’avant-bras de sa dulcinée. Une simple pression qui suffit à lui occasionner une exclamation de douleur, qui suffit à inquiéter Jackson. Il attrapa son bras, avec plus de délicatesse et en releva les manches, attestant de nombreuses contusions. Elle était battue. Il l’a regarda plein de colère, plein de tristesse. Il se défit de son étreinte, puis elle s’enfuit en courant, avec pour seule au revoir, une phrase. : « Je m’en vais, ce soir. »

Jackson ne put rentrer chez lui ce soir là. Il cogita, seul dans sa voiture, luttant contre le flot des larmes qui l’assaillait. Devait-elle la laisser partir ? Ou bien la suivre ? Lorsqu’il alluma le moteur, sa décision était prise. Il se rendit là où Joey habitait. Il n’y avait jamais été, elle s’y était catégoriquement opposée. Les cris étaient jusqu’à présents masqués par le bruit ronronnant de sa vieille caisse, lorsqu’il le coupa, il en glacé d’effroi. Quelques secondes suffirent à ce qu’elle sorte de sa maison, les clés de sa voiture en main, le sac sur le dos. Il descendit aussi. Voulant lui faire part de sa décision, avant qu’il ne l’aperçoive. Cet homme gras et burinés par l’alcool, le pas lourd, insultant sa propre fille de tous les noms. Il attrapa cette dernière par le poignet et lui abattit le point sur le nez, tachant le gazon jaune de sang. Il s’apprêtait à récidiver, lorsque Jackson fut apte à le bloquer, saisissant son bras et appliquant à l’excellence les mouvements qui lui avaient été inculqués lors de ses cours d’Aikido. La douleur qu’il occasionna à l’individu le fit lâcher Joey. Alors qu’elle courait vers sa voiture, elle s’arrêta secouée par les sanglots :

« Suis moi, viens ! Partons ! »

Jackson secoua la tête et lâcha son vis-à-vis. Il ne pouvait partir. Après un juron, le père le frappa avec une violence qui le fit s’écrouler, puis s’avança vers sa fille. Jackson se releva et rattrapa sans mal son agresseur. De nouveau, il se dressa devant lui, faisant écran entre le père et sa fille. Il fut frapper à nouveau, mais ne fit que vaciller, sans se défendre. Il encaissa plusieurs coups plus douloureux les uns que les autres. Et lorsqu’enfin, il s’écroula, sanguinolent, Joey était déjà loin, partie vers sa nouvelle vie. Pourquoi ne s’était-il pas défendu ? Parce qu’on lui avait apprit à ne pas faire de mal.
Suite à cet évènement, il n’a plus jamais été à l’école. Suite à cet épisode, il se jura qu’à l’avenir, il dresserait les points pour protéger ceux qu’il aime, seulement pour les protéger. Peut-être qu’en frappant son vis-à-vis, il aura put faire enfermer cet homme et garder Joey. A l’époque, il préféra satisfaire Dieu que se satisfaire lui.

« Plus jamais. »

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